Depuis très jeune, au milieu du tumulte de mon environnement familial, une partie de moi se laisse habiter par des effluves invisibles qui me nourrissent l’âme et souvent me protègent et me rassurent.
Parfois elles deviennent science, d’autres fois extase !
C’est ainsi que j’ai rencontré la peinture de l’intérieur, faisant fleurir mes oraisons et ma vie psychique. (…) Peindre participe à ce mouvement intérieur qui me fait évoluer. L’instant fatidique où je m’absorbe en moi-même pour mieux y voir et pour mieux m’imprégner de ce qui s’agite au fond de mon être est un moment très solennel, grave et profond ! Cette heure sacrée est porteuse d’une religiosité qui se rapproche beaucoup du recueillement qui se fait en soi, lorsque dans une stupeur profonde, un Ave Maria surgit et brise les chaînes du silence. Cette présence divine qui irradie alors, élève mon âme et pendant un instant la console et la recouvre d’une douce lumière.
© Marjan